Adrien Tomas
Engrenages et sortilèges

Grise et Cyrus, élèves de l’Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre, n’ont vraiment rien d’autre en commun. Pourtant, ils vont devoir faire équipe pour découvrir qui a tenté des les enlever au milieu de la nuit et, surtout, pourquoi. Eux qui se détestent royalement vont finir par trouver refuge dans le quartier le plus mal famé de la ville : les Rets. Que vont donc bien pouvoir faire le fils d’une baronne et la fille d’un ingénieur d’Etat au milieu des voleurs et des arnaqueurs ? Vivre au cœur des Rets pourrait bien ébranler toutes leurs certitudes…

« Le respect qu’ont les autres pour toi ne sera jamais aussi important que celui que tu éprouves pour toi-même »

Engrenages et sortilèges est un titre mêlant magie et mécanique, mais pas que ! Il nous parle aussi de manipulations politiques, d’inégalités sociales, de luttes des classes, de la guerre et de ses conséquences… Même si c’est avant tout un ouvrage jeunesse (11-13 ans), l’auteur a su traiter ces thèmes avec brio.

Malgré un début un peu cliché, on est très vite emportés par le récit qui ne manque pas de rythme et de rebondissements. Même si nos deux héros sont des adolescents, le livre n’est pas empli de grelucheries comme dirait Grise. Il y a certes quelques petits clins d’œil par rapport aux sentiments respectifs des protagonistes (ce qui est normal à leur âge) mais rien de barbant. J’ai été surprises par la tournure des événements dès la fin de la première partie… A partir de là, on quitte le schéma habituel pour quelque chose de plus palpitant encore. J’ai trouvé la fin super bien trouvée et très originale. Petite ombre au tableau toutefois, sur le destin des parents qui était finalement assez commun.

Les personnages sont intéressants et attachants ; que ce soit Grise et Cyrus ou les personnages secondaires. Au cours du récit, on suit plusieurs points de vue. Généralement, un chapitre est consacré à Grise et le suivant à Cyrus. Parfois, un chapitre du point de vue d’autres personnages vient ajouter quelques pièces à l’histoire. Cela permet un genre d’omniscience mais pas complet et ce qui nous tient encore plus en haleine.

L’écriture est accessible mais pas pour autant simpliste. Elle permet d’aller droit au but et de laisser plus de place à l’histoire. C’est un roman assez court (moins de 400 pages) avec des chapitres concis, ce qui en fait une très bonne entrée en matière pour le genre Fantasy. De plus, il s’agit d’un One Shot si je ne me trompe pas, ce qui permet de plonger dans une histoire et d’en connaître la fin sans avoir trop à lire.

« Quand on ose, on se trompe souvent. Quand on n’ose pas, on se trompe toujours. »

En conclusion, j’ai vraiment dévoré ce roman. Il était même un poil trop court à mon goût ; il aurait bien pu faire 300 pages de plus que je ne m’en serait pas lassée. L’histoire est originale et traite de sujets assez complexes tout en étant très accessibles pour les jeunes de 11-13 ans. Pour autant, il n’est absolument pas simpliste pour les adultes. L’univers est vraiment sympathique et réserve pleins de surprises… Le méchant n’est pas toujours celui qu’on croit.

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